Dakar, 27 nov (APS) – La ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du...
Ministere de la Promotion des investissements,
des partenariats et du développement des
Téléservices de l’Etat
A -Promotion de l’investissement
1. Situation de référence
Pour renforcer les flux d’IDE au Sénégal, les autorités étatiques ont consenti des efforts financiers pour le développement des entreprises à travers, d’une part, la simplification des procédures d’obtention de l’agrément au Code des Investissements ou au Statut de l’Entreprise Franche d’Exportation au niveau du Guichet unique de l’APIX SA et, d’autre part, les avantages fiscaux accordés aux entreprises afin d’encourager et d’inciter les entreprises à accroitre leur investissement et à créer des d’emplois permanents.
La mise en œuvre des différentes stratégies de promotion de l’investissement privé, a permis d’inscrire les investissements privés dans un cycle de succès, malgré la survenance de chocs exogènes. Ils se sont établis, entre 2005 et 2011, à une moyenne de 1.000 milliards FCFA environ et sont encore portés par les secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics, des TIC et Téléservices, de l’Agrobusiness et des autres services.
Au titre de l’année 2013, le volume total d’investissements agréés est en hausse comparativement à l’année 2012. En effet, les intentions d’investissement agréées par le Guichet Unique de l’APIX se sont établies à 982,2 milliards FCFA en 2013, soit une hausse de 7,5%, par rapport à l’exercice 2012.
En 2014, sur les huit (8) premiers mois de l’année, un volume de 513,1 milliards d’investissements agréés a été enregistré.
Concernant les indicateurs de performances, la dynamique de l’évolution du taux de réalisation des projets entre 2012 et 2013 montre un regain d’intérêt de la part d’investisseurs étrangers. La poursuite des investissements dans le secteur énergétique tire le niveau de réalisation des entreprises agréées.
En moyenne annuelle, près de 331,2 milliards FCFA d’investissement sont effectivement réalisés par les entreprises agréées, soit 26% de la FBCF privé sur la période 2012 – 2013 et un peu plus de 50% de celle hors construction. Ces investissements sont portés par les projets agréés dans le domaine des infrastructures énergétiques, portuaires et dans l’agroalimentaire, l’emballage, les industries chimiques et pharmaceutiques.
En matière d’entrepreneuriat, 9 154 entreprises (personnes physiques et morales) ont été créées en 2013 soit une hausse de 21,6% par rapport à l’année 2012.
2. Perspectives
Dans le ciblage des investisseurs, une priorité absolue sera accordée à ceux qui maximisent l’impact social positif au travers de projets qui touchent directement les conditions de vie et de santé des populations sénégalaises.
Bénéficiant des retombées positives du Groupe consultatif, la stratégie d’attraction des investissements dans les secteurs productifs prioritaires à fort effet de levier (agriculture, agrobusiness, tourisme, industrie, etc.) est basée sur :
- l’accompagnement des investisseurs nationaux, pour l’émergence d’un secteur privé national fort, en mesure de jouer pleinement son rôle d’impulsion de la croissance économique.
- le marketing et la communication de la destination Sénégal à l’endroit des plus grands pays émetteurs d’IDE dont les entreprises ont une politique de redéploiement vers l’Afrique.
Les défis majeurs à relever pour l’atteinte des objectifs de croissance et de développement porteront notamment sur la construction d’une meilleure image des régions, véritables pôles de développement économique, l’adoption d’un système d'incitations concurrentiel, ainsi que la délivrance de services de qualité aux investisseurs et l’achèvement des infrastructures structurantes majeures.
B. Grands travaux
La politique des Grands Travaux vise à développer des projets d’infrastructures ayant un fort impact dans le développement économique et social du pays.
B.1. Prolongement de l’Autoroute à Péage
Après l’ouverture officielle à la circulation le 1er Août 2013 du premier tronçon Patte d’Oie – Diamniadio, la réalisation de son prolongement sur le tronçon Diamniadio – AIBD en mode PPP, constitue l’une des urgences du Gouvernement.
Les prochaines étapes mettent un accent particulier sur des composantes urbaines et environnementales, notamment la Restructuration des quartiers de Pikine Irrégulier Sud, et la prolongation de l’Autoroute à péage jusqu’au site de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) tout en contribuant aux travaux préparatoires du Sommet de la Francophonie. L’achèvement des travaux est prévu pour le 31 décembre 2015, avec la mise en service de la Desserte du Centre International de Conférence de Diamniadio en Octobre 2014 et la réalisation du programme prioritaire du projet de restructuration urbaine de Pikine Irrégulier Sud dont les premiers impacts positifs sont attendus pour l’hivernage 2015.
B.2. Zone Economique Spéciale Intégrée
Le Sénégal, fidèle à sa démarche innovante, s’est inscrit dans un ambitieux programme de construction de la Zone Economique Spéciale. Ce programme, qui constitue un des projets phares du PSE, se veut un moyen d’offrir aux investisseurs privés des conditions optimales pour l’émergence et le développement de pôles de compétitivité et de croissance, pouvant exercer un puissant effet d’entraînement sur toute l’économie nationale. Il s’agira de favoriser l’émergence d’un environnement d’excellence pour l’entreprise, incluant une fiscalité incitative, des infrastructures de qualité, une régulation adaptée, une administration et une gestion opérationnelle répondant aux standards internationaux.
La ZESI, situé à une quarantaine de kilomètres de Dakar et mitoyenne du nouvel Aéroport International Blaise Diagne, constitue une plate-forme multifonctionnelle pour l’essentiel des activités productrices de revenus (industrie, artisanat, confection, équipements, infrastructures, etc).
En matière d'aménagement, deux (2) sites dans la zone de Diass ont été affectés au projet portant sur des superficies respectives de 718 ha et 14,000 ha environ. Le site N°1 sera développé comme une zone logistique à usage industriel mixte tandis que le site N°2 accueillera des projets connexes allant du résidentiel aux secteurs touristiques, de services et de logistique.
Les principaux produits sont des terrains viabilisés, des entrepôts « clef en mains » et des bureaux. Quant aux services, ils comprennent la gestion et la maintenance des installations, les services administratifs aux investisseurs (Guichet Unique) et les services opérationnels.
Au total, les besoins en financements pour le développement de la phase prioritaire de 50 ha sont estimées à 40 milliards FCFA pour une durée des travaux de 28 mois soit une mise en opérationnalité complète de la phase prioritaire de 50 ha en fin 2016.
3. Autres grands projets
Au titre des autres grands projets, il convient de citer la réalisation du Port minéralier de Bargny dont l’objectif est de promouvoir le secteur minier par la réduction des coûts de transport et la fluidité des opérations et développer un port dédié aux importants trafics miniers existants et projetés (phosphates, minerai de fer, zirconium, ciment...) et aux produits pétroliers à l’extérieur des jetées du Port de Dakar. D’un cout global de 180 milliards FCFA, il sera réalisé sous forme de PPP sur la période 2014/2017.
En outre, le gouvernement entend réaliser le Port sec céréalier de Kaolack, d’un coût de 30 milliards FCFA, dédié à l’exportation de la production nationale. Cette infrastructure qui devrait s’achever en 2016 favorisera le développement d'un corridor sous-régional grâce aux opérations de stockage, de conditionnement et de manutention de céréales. Permettre aux régions du centre d’accroitre leur dynamique économique et leur compétitivité. Le partenariat public-privé a été retenu comme mode de financement de cette infrastructure.
Enfin, les travaux du Centre international de conférence de Dakar devraient s’achever en octobre 2014 et permettra d’accueillir le sommet de la francophonie prévu au mois de novembre de cette année.